Qu’est ce que l’investissement socialement responsable?

investir de façon responsable

On en entend parler de plus en plus, l’ISR (investissement socialement responsable) est un concept qui se doit d’ĂȘtre connu par tout investisseur. Car on peut avoir envie de faire fructifier ses actifs sans pour autant piĂ©tiner toutes ses valeurs. « The value of money is not affected by the business it comes from, even from the most unpleasant one » disent les amĂ©ricains. En français on peut le traduire plus simplement par l’argent n’a pas d’odeur. Pourtant il en a bien une et figurez vous que gagner de l’argent tout en contribuant Ă  la sociĂ©tĂ© est bien possible!

DĂ©finition de l’investissement socialement responsable

La premiĂšre dĂ©finition de l’ISR est Ă  attribuer Ă  l’association française de la gestion financiĂšre (AFG): « L’ISR est un placement qui vise Ă  concilier performance Ă©conomique et impact social et environnemental en finançant les entreprises et les entitĂ©s publiques qui contribuent au dĂ©veloppement durable quel que soit leur secteur d’activitĂ©. En influençant la gouvernance et le comportement des acteurs, l’ISR favorise une Ă©conomie responsable »

Pour creuser je vous recommande aussi la dĂ©finition de l’isr proposĂ©e par le labelisr.fr Une dĂ©finition qui repose sur trois critĂšres clĂ©s: le social, l’environnemental et la gouvernance. Cet organisme labellise d’ailleurs diffĂ©rents fonds de placement. Une belle initiative pour gagner du temps et ĂȘtre sĂ»r de ne pas faire de mauvais placement.

Attention Ă  ne pas confondre l’ISR avec l’Ă©pargne solidaire qui ne poursuit pas forcĂ©ment les mĂȘme objectifs en terme de rentabilitĂ©.

Comment investir avec une approche ISR

  1. Le fond de dĂ©veloppement durable. Le dĂ©veloppement durable c’est chercher Ă  rĂ©pondre aux besoins du prĂ©sent sans compromettre ceux des gĂ©nĂ©rations futures.  (dĂ©finition du premier ministre norvĂ©gien, Brundtland, proposĂ©e en 1987). Ce type de fond d’investissement Ă©value en supplĂ©ment du rendement les aspects sociaux et environnementaux des sociĂ©tĂ©s qui composent ses portefeuilles.  On obtient ainsi un portefeuille performant et composĂ© de sociĂ©tĂ©s porteuses de valeurs.
  2. L’activisme ou engagement actionnarial. L’objectif de cette pratique est d’investir dans une entreprise en suivant un double objectif. D’une part on cherche Ă  rĂ©aliser une bonne rentabilitĂ© et d’autre part on souhaite crĂ©er un bĂ©nĂ©fice collatĂ©ral. Dans l’engagement actionnarial, un actionnaire minoritaire peut participer aux assemblĂ©s gĂ©nĂ©rales et influer sur la gouvernance de l’entreprise qu’il finance. Assez peu dĂ©veloppĂ©e en France, cette mĂ©thodologie est avant tout anglo saxonne et permet donc aux investisseurs mĂȘme trĂšs minoritaire d’avoir un pouvoir d’action et donc de guider une entreprise vers une gestion responsable.
  3. Les fond de placement Ă©thique. Les fonds de placement Ă©thique pratiquent l’exclusion systĂ©matique de certaines industrie tel que celle des jeux d’argent ou du tabac. Vous assurez ainsi un portefeuille avec une certaine valeur Ă©thique. Plus de 90% de la notation d’une valeur passe par des critĂšres qui ne sont pas basĂ©s sur le financier.

Les limites de l’investissement rĂ©sponsable

Evidemment tout n’est pas rose dans le monde de l’ISR. Avec plus de 200 milliards d’euros gĂ©rĂ©s via des fonds ISR en France (source LeMonde) on n’Ă©chappe Ă©videmment pas Ă  quelques ratĂ©s. Car si les critĂšres de sĂ©lection diffĂšrent des fonds classique, le fait de choisir les meilleurs actions au regard des critĂšres certes plus Ă©thique que financier mais sans crĂ©er de critĂšres disqualifiants rĂ©sulte en l’investissement dans des sociĂ©tĂ©s qui ne sont pas si Ă©thique que ça… Enfin la multiplicitĂ© des acteurs sur le marchĂ© de l’ISR avec des qualitĂ©s qui varient dans les process de sĂ©lection provoque une complexitĂ© pour l’investisseur et des fonds de qualitĂ© « éthique » variable.

Pour autant cette logique d’investissement est louable et mĂ©rite d’ĂȘtre poussĂ©e. Une dĂ©multiplication des initiatives ainsi qu’une approche pĂ©dagogique pour alerter les investisseurs de l’existence de ces fonds ne peut qu’ĂȘtre bĂ©nĂ©fique. Sans oublier le passage prĂ©vue de loi pour normaliser le secteur ISR pourraient Ă  terme faire de l’actionnariat engagĂ© une norme salvatrice.

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